đ La Conscience De Soi Est Elle Trompeuse
Lecas dâune dissertation rĂ©digĂ©e et corrigĂ©e. La dissertation en philosophie est un exercice difficile car elle suppose la maĂźtrise dâune mĂ©thode et dâune structure dĂ©terminĂ©e. Nous vous donnons donc un exemple de dissertation rĂ©digĂ©e et corrigĂ©e par un professeur, tant dâun point de vue mĂ©thodologique (forme) qu
Sila pensée consciente est le jouet d'une sorte de pensée organique dont je n'ai nulle conscience immédiate il convient d'en déduire, que je ne suis pas cette conscience réfléchit, pure pensée capable de diriger le corps dont Descartes croyait prendre conscience au terme du doute. Reconnaßtre l'existence d'un inconscient psychique conduit Freud à poser deux
Dune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, toute conscience est comĂ©die, tromperie, et le sujet est condamnĂ© Ă n'ĂȘtre ce qu'il n'est pas: L'homme est un ĂȘtre « pour soi », la conscience humaine est
sujetde dissertation sur la conscience. Recent Posts Demande De Changement De Logement Plus Grand, Talons Yves Saint Laurent Prix, Veste Gore Windstopper Homme , Vernis Semi-permanent Pied Prix, En Date D'aujourd'hui Synonyme, Porte Bébé Maya Bébé Confort Prix, Ajouter Onglet Développeur Excel 2010, Nouveau Catalogue Tupperware,
Celarevient Ă dire que la conscience de nos propres Ă©tats mentaux nâest pas trompeuse, au moins en ce qui concerne lâexistence de ces Ă©tats men-taux : je sens que je suis libre, câest
Deplus, ce dont nous prenons conscience peut ĂȘtrefranchement trompeur : nous pouvons croire aimer quelqu'un alors qu'en rĂ©alitĂ© nous le dĂ©testons (mais sans vouloirle
Laconscience de soi est-elle trompeuse ? Par 4 Novembre 2019 âą Commentaire de texte âą 2 465 Mots (10 Pages) âą 1 037 Vues.
I La conscience, prise en charge de soi, pensée de soi La conscience est-elle l'égo ? Ne peut-elle que se prendre et pour se comprendre, convient-il d'effectuer un certain
CulpabilitĂ© honte, embarras. La culpabilitĂ© rĂ©sulte de la transgression, rĂ©elle ou imaginaire, dâune rĂšgle morale (faire souffrir, mentir, tromper, voler, tuer). Elle concerne notre rapport Ă la loi. Lorsque nous nous sentons coupables, nous essayons de rĂ©parer. La honte est liĂ©e Ă la peur du rejet social, de lâexclusion.
Lavision ne vient plus dâaucun corps subtil, mais de la pure Conscience Universelle qui passe Ă travers tous ces vĂ©hicules. Il nây a plus de singe au milieu (mental) faisant obstacle Ă la Conscience de lâAmour. La dissolution totale de lâillusion, dans la LumiĂšre du Soi, est la LibĂ©ration finale.
Cest-Ă -dire, ce que lâon nomme la conscience du Soi. Cette « vacuitĂ© » est constitutif de notre psychĂ© naturelle ou Ăąme, dâelle Ă©mane une Ă©nergie puissante poussant Ă lâaccomplissement de lâĂtre, sujet de sa propre vie. Elle participe Ă donner Ă lâindividu la force et la conscience de sortir de sa « caverne platonique ».
Ondoit accĂ©der Ă la conscience de soi pour ĂȘtre libre.Cette idĂ©e semble aller de soi. En effet elle est au cĆur de tout projet philosophique comme de toute approche psychanalytique. Ce que nous disent Descartes, Malebranche, Kant et tant dâautres, câest que la libertĂ© nâest quâune illusion aussi longtemps que nous nâavons pas « pris conscience
Etc'est dans ce sens que j'utilise la terminologie "sport de combat" dans le titre. La bienveillance demande beaucoup d'entrainement, d'attention, de pratique, de contrĂŽle, d'endurcissement, de
Linconscient. L'inconscient est considéré comme une instance psychique, distincte de la conscience et qui est capable d'élaborer une pensée. La plupart de nos décisions, de nos émotions et
ExpĂ©riencesde la conscience intĂ©rieure. Le percement du voile qui sĂ©pare la conscience extĂ©rieure de l'ĂȘtre intĂ©rieur est l'un des mouvements dĂ©cisifs du yoga. Car le yoga, c'est l'union avec le Divin, mais c'est aussi l'Ă©veil au moi intĂ©rieur d'abord, au moi supĂ©rieur ensuite: un mouvement vers l'intĂ©rieur et un mouvement vers le haut.
TECCzFu. Ăpreuve tant redoutĂ©e, qui lance les Ă©preuves du Bac. Voici les corrigĂ©s de philosophie, premiĂšre Ă©preuve passĂ©e ce lundi par les candidats des sĂ©ries gĂ©nĂ©rales et technologiques au Bac 2018.=> Consultez ici les sujets du Bac Philo 2018=> Retrouvez aussi notre Facebook Live spĂ©cial corrigĂ© "Bac Philo 2018"Examen du lundi 18 juin 2018 de 8h Ă 12hDurĂ©e de l'Ă©preuve de philosophie 4hCorrigĂ©s SĂ©ries L - CorrigĂ© des SĂ©ries ES - CorrigĂ© des SĂ©ries S - CorrigĂ© des SĂ©ries TechnoLes propositions qui suivent ne constituent pas une correction dĂ©finitive mais des Ă©lĂ©ments de rĂ©flexion. Il est important que les candidats se rappellent que les attentes, en ce qui concerne l'Ă©preuve de philosophie, sont avant tout l'exercice rĂ©flĂ©chi du jugement et le tĂ©moignage d'une culture philosophique du Bac Philo SĂ©rie L LittĂ©raire Coef. 7CorrigĂ© Sujet 1 La culture nous rend-elle plus humain ?Le sujet est assez classique dans sa premiĂšre chose Ă faire ici est de se demander, de façon un peu innocente pourquoi, alors que la culture est par essence humaine, elle ne nous rendrait pas humain et mĂȘme plus humain ? Le rĂŽle de la culture nâest-il pas de nous dĂ©tacher de lâanimalitĂ©, par exemple ?Le sujet sous-entend deux Ă©lĂ©ments 1 la distinction nature/culture si la culture nous rend plus humain, nous sort-elle alors de plus en plus de la nature ?,2 la notion de progrĂšs quâimplique le plus » plus humain que quoi ? Cependant, ce plus » sous-entend que nous sommes dĂ©jĂ quelque peu humains avant lâapparition de la culture, ou mĂȘme sans reformulĂ©e, la question peut donner Le passage de la nature Ă la culture nous amĂ©liore-t-il dans notre humanitĂ© ?La difficultĂ© du sujet rĂ©side notamment dans les dĂ©finitions ainsi que lâanalyse des concepts de culture », dâ humain », sans nĂ©gliger le verbe rendre ».Le mot culture » est prioritairement Ă prendre au sens de civilisation », sociĂ©tĂ© », tel quâil a dĂ» ĂȘtre dĂ©fini en tant que tĂȘte de chapitre du programme La culture ». TrĂšs secondairement, on pouvait, Ă un moment donnĂ©, parler de culture au sens du savoir, au mĂȘme titre que les notions du programme qui composent lâanalyse de la notion de culture lâhistoire, le langage, lâart, etc..Question fondamentale Ă se poser quâest-ce quâĂȘtre humain ? Mot dĂ©finissable par distinction culture/nature mais aussi en soi la culture comme ensemble dâactivitĂ©s que lâĂȘtre humain convenait aussi de sâinterroger sur le verbe nous rend-elle » qui suppose une progression du lâhumanitĂ© de lâĂȘtre humain, en quelque sorte, un mouvement, une notions du programme en jeu dans le sujet sont la culture » et possiblement les notions qui composent cette tĂȘte de chapitre, autrui », mais aussi ce qui peut tantĂŽt ĂȘtre questionnĂ© comme Ă©tant le propre de lâhomme la raison », la conscience » ou encore des interrogations proprement humaines sur la libertĂ© » la culture nous rend-elle plus humain en nous rendant plus libres ? ; des notions du programme pouvaient aussi ĂȘtre vues comme moyens ou conditions de notre humanitĂ© ou au contraire de notre inhumanitĂ© par exemple la technique ».Quelques auteurs possibles Descartes, TraitĂ© de lâ Discours sur lâorigine est les fondements de lâinĂ©galitĂ© parmi les hommes et Contrat social, livre 1Nietzsche, Humain trop La question de la Ă©tait possible de raisonner selon le plan suivant I - La culture nous rend, par dĂ©finition, plus humains Ă lâĂ©gard de nous-mĂȘmes par elle nous nous dĂ©tachons de plus en plus la nature et de lâ - La culture nous rend plus humain sans pour autant nous dĂ©tacher de la nature et de lâanimalitĂ©, Ă lâĂ©gard desquelles nous conservons un intĂ©rĂȘt - La culture est au contraire ce qui produit les moyens dâune inhumanitĂ© Ă lâĂ©gard de nous-mĂȘme comme Ă lâĂ©gard des autres on pouvait terminer par un problĂšme actuel, par exemple, le transhumanisme, en se demandant si ce progrĂšs de la culture ne nous transformerait pas en Sujet 2 Peut-on renoncer Ă la vĂ©ritĂ© ?Le sujet est assez classique dans sa il faut sâĂ©tonner dâune telle question pourquoi, alors que nous tenons tant, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, Ă la vĂ©ritĂ©, pourrions-nous y renoncer ?La question Peut-on renoncer Ă la vĂ©ritĂ© ? » implique quâil y aurait quelque chose, finalement, de nĂ©gatif dans la vĂ©ritĂ©, de trois points de vue. Dâabord du point de vue de la connaissance bien quâattachĂ© Ă la vĂ©ritĂ©, on envisage ici la possibilitĂ© de renoncer Ă la connaissance vraie alors pourquoi ?. Ensuite dâun point de vue moral possĂ©dant une vĂ©ritĂ©, ai-je le droit dây renoncer ? Enfin, dâun point de vue psychologique puis-je renoncer Ă une vĂ©ritĂ© douloureuse ?Une difficultĂ© un piĂšge » se trouve dans lâĂ©noncĂ© il sâagit de renoncer Ă la vĂ©ritĂ© » et non Ă la recherche de la vĂ©ritĂ©. Ce qui veut dire jâai une vĂ©ritĂ© et jây renonce et non je cherche la vĂ©ritĂ©, je ne la trouve pas, et je renonce Ă cette recherche.La mot vĂ©ritĂ© » a Ă ĂȘtre pris dans diffĂ©rents sens, afin dâouvrir la question et les possibilitĂ©s de plan. Par exemple, la vĂ©ritĂ© comme adĂ©quation entre la pensĂ©e ou la parole dâune part, et le rĂ©el dâautre part. Dans ce cas, pouvoir renoncer Ă la vĂ©ritĂ©, câest pouvoir renoncer Ă dire ce qui sâest passĂ©, ou Ă y penser Ă©videmment, en prĂ©cisant pourquoi nous serions amenĂ©s Ă un tel renoncement, et si, moralement, nous le pouvons.Le verbe peut-on » se questionne donc dâun point de vue moral avons-nous le droit ? mais aussi dâun point de vue psychologique est-il possible de se dĂ©tacher dâune vĂ©ritĂ© dont nous aurions au fond besoin ? Sans oublier le point de vue de la connaissance elle-mĂȘme si un savoir est vrai, ne sâimpose-t-il pas Ă nous ?Il faut aussi considĂ©rer le la » de la vĂ©ritĂ© » la question nâest pas Peut-on renoncer Ă une vĂ©ritĂ© ? », en particulier, mais Ă la vĂ©ritĂ© en gĂ©nĂ©ral. Il faut se demander sâil existe une vĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©rale, voire faut ĂȘtre concret et analyser les consĂ©quences possibles de ce renoncement le mensonge, lâoubli, par notions du programme en jeu dans le sujet sont la vĂ©ritĂ©, la raison et le rĂ©el, la conscience, la libertĂ© suis-je libre de renoncer Ă la vĂ©ritĂ© ? Ă©tait possible de raisonner selon le plan suivant I - On ne peut renoncer Ă la vĂ©ritĂ© car cette derniĂšre sâimpose Ă nous, par exemple - On ne peut moralement renoncer Ă la vĂ©ritĂ© car cette derniĂšre relĂšve du devoir de vĂ©ritĂ©, de mĂ©moire.III - On peut renoncer Ă la vĂ©ritĂ© quand celle-ci sâavĂšre possibles Sextus Empiricus, Hypotyposes MĂ©ditation mĂ©taphysique, Le gai mettre en lien avec la notion de bonheur par exemple renoncer Ă la vĂ©ritĂ© rend-il heureux ?CorrigĂ© Sujet 3 explication de texte Texte de SchopenhauerLe sujet 3 est difficile dans son approche et son traitement car son concept central nâest pas contenu directement dans le programme des notions ce qui est tout Ă fait possible et prĂ©vu puisque les sujets de philosophie ne sont pas des questions de cours, mais de vĂ©ritables sujets de rĂ©flexion sur un problĂšme quâune interrogation ou quâun texte soulĂšveIl ne fallait donc pas chercher Ă plaquer mĂ©caniquement sur le texte de Schopenhauer des connaissances apprises par notion centrale du texte est la peur. Il faut avoir fait plusieurs lectures attentives du texte, jusquâau bout, pour voir ce concept. Ce dernier est prĂ©sentĂ© en fin de texte comme la rĂ©capitulation dâune dit Schopenhauer sur la peur la thĂšse du texte ? la peur qui peut nous retenir dâagir est plus ou moins consciente car nous cachons ce sentiment un peu honteux par une cause plus noble », des raisons purement morales ».Cette notion de peur est analysĂ©e dans le 2nd paragraphe. Le rĂŽle du 1e paragraphe est dâamener et de faire comprendre a contrario la peur, par son contraire donc, Ă savoir le dĂ©sir encore et toujours de façon plus ou moins consciente de voir quelque chose arriver, mais quâon peut se cacher Ă argumentation est assez concrĂšte comment, en nous, la peur se forme-t-elle ? Il ne sâagit pas de la peur brutale qui nous saisit face Ă un monstre par exemple, mais du sentiment diffus, plus ou moins conscient, qui sâinstalle en nous dĂšs que nos avons une dĂ©cision importante Ă prendre ou une action cruciale Ă peur peut ĂȘtre ici comprise comme la peur de perdre, la peur dâaffronter des situations incertaines ou de devoir prendre des au fond un texte Ă dimension morale philosophie de lâaction et psychologique philosophie des sentiments sur les motifs » encore une fois, plus ou moins conscients qui nous retiennent ou nous poussent.Notions du programme en jeu la vĂ©ritĂ©, la conscience et lâinconscient, la morale, le dĂ©sir, le du Bac Philo SĂ©rie ES Economique et sociale Coef. 4CorrigĂ© Sujet 1 Toute vĂ©ritĂ© est-elle dĂ©finitive ?Le premier sujet de la sĂ©rie ES est assez classique puisqu'il confronte la notion de vĂ©ritĂ© avec son caractĂšre temporel et relatif. Le sujet est trĂšs large et n'a donc pas de plan type. Il faut d'abord que le candidat se consacre Ă une dĂ©finition des notions. La vĂ©ritĂ© se dĂ©finit traditionnellement comme l'adĂ©quation entre nos pensĂ©es et le rĂ©el. Le rĂ©el existe, il est prĂ©sent mais pouvons-nous le connaĂźtre dĂ©finitivement pour autant ? C'est lĂ l'enjeu de la question. Les candidats doivent s'attarder sur la notion "dĂ©finitive". Ce qui est dĂ©finitif est considĂ©rĂ© comme achevĂ©, certain, irrĂ©vocable. Enfin il fallait noter que le sujet demande si "toute" vĂ©ritĂ© est dĂ©finitive, ce qui sous-entend la possibilitĂ© de distinguer plusieurs formes de premiĂšre hypothĂšse que les candidats pouvaient envisager est tout simplement de constater que la vĂ©ritĂ©, peu importe le domaine dans lequel nous nous inscrivons, semble connaĂźtre des Ă©volutions. De façon privilĂ©giĂ©e, ce que nous dit la science Ă propos du rĂ©el subit des transformations, voire des rĂ©volutions, au cours du pour autant, cette Ă©volution remet-elle en cause la notion de vĂ©ritĂ© ou, au contraire, notre capacitĂ© Ă y parvenir ? Il faut alors dĂ©gager une mĂ©thode d'accĂšs Ă la vĂ©ritĂ©. La dĂ©monstration est le moyen privilĂ©giĂ© pour rĂ©aliser cet objectif. Cette mĂ©thode possĂšde nĂ©anmoins le risque de s'Ă©loigner du rĂ©el Ă cause de son caractĂšre trop formel, ce qui nous Ă©loignera Ă©galement de la vĂ©ritĂ© entendue comme adĂ©quation au faut-il donc distinguer au sein mĂȘme de la vĂ©ritĂ© plusieurs formes possibles. Il y aurait des vĂ©ritĂ©s dĂ©finitives comme celles du cogito cartĂ©sien ou certaines vĂ©ritĂ©s de la science et d'autres qui sont vouĂ©es Ă Ă©voluer au cours du temps comme les vĂ©ritĂ©s qui reposent sur une auteurs pour un tel sujet sont nombreux. Les candidats pouvaient faire rĂ©fĂ©rence au dĂ©bat entre Platon et Protagoras en ce qui concerne la relativitĂ© de la vĂ©ritĂ© ou encore Ă l'allĂ©gorie de la caverne. Le cogito cartĂ©sien apparaĂźt comme une rĂ©fĂ©rence importante. L'opposition entre phĂ©nomĂšnes et noumĂšnes rĂ©alitĂ© intelligible, opposĂ©e au phĂ©nomĂšne sensible, NDLR proposĂ©e par Kant peut ĂȘtre utile. Sinon, ils pouvaient aller chercher des auteurs en Ă©pistĂ©mologie comme Popper, Duhem...CorrigĂ© Sujet 2 Peut-on ĂȘtre insensible Ă l'art ?Le deuxiĂšme sujet est intĂ©ressant puisqu'il repose sur un paradoxe. A premiĂšre vue, il semble difficile d'ĂȘtre insensible Ă l'art puisque l'essence mĂȘme de l'art est d'interpeller notre sensibilitĂ©. L'art n'a pas seulement pour fonction de toucher notre sensibilitĂ©, il a Ă©galement une fonction intellectuelle, mais il y parvient normalement en passant par nos faut donc, dans un premier temps, travailler ce paradoxe en insistant sur le fait que l'art est le propre de l'homme. Il tĂ©moigne de notre appartenance Ă une culture et donc Ă l'humanitĂ©. L'art est donc essentiel Ă l'homme et il apparaĂźt difficile d'y ĂȘtre il arrive que nous ne soyons pas touchĂ©s par certaines formes d'art. Il faut alors faire subir au sujet une lĂ©gĂšre inflexion. S'il semble difficile qu'un individu soit insensible Ă tout art, il peut l'ĂȘtre Ă certaines manifestations de l'art. C'est un phĂ©nomĂšne que l'on retrouve par exemple avec l'insensibilitĂ© qu'une partie du public peut Ă©prouver Ă l'Ă©gard de l'art faut alors rechercher la cause de cette insensibilitĂ© et on voit assez vite qu'elle repose souvent sur une certaine incomprĂ©hension, ce qui permet de renverser le rapport traditionnel que l'on attribue entre sensibilitĂ© et intellection. Il est peut-ĂȘtre nĂ©cessaire de comprendre une oeuvre pour y ĂȘtre sensible et non l' candidats pouvaient faire rĂ©fĂ©rence aux travaux de Hume sur la sensibilitĂ©, Ă ceux de Kant sur la maniĂšre de distinguer l'agrĂ©able du beau. Ils pouvaient Ă©galement utiliser des auteurs plus contemporains comme Danto ou Goodman sur la relation du public Ă l'art contemporain. Il Ă©tait Ă©galement possible de solliciter Hegel pour insister sur l'importance de l'intellect en Sujet 3 explication de texte Durkheim, Les formes Ă©lĂ©mentaires de la vie religieuseLe texte proposĂ© aux Ă©lĂšves de ES est assez simple dans sa formulation mais peut avoir un caractĂšre dĂ©routant pour les candidats car il ne renvoie pas clairement Ă une notion du objet concerne le rapport Ă autrui et, plus particuliĂšrement, l'influence que peut avoir autrui sur nous du fait de son problĂšme que se pose ici Durkheim est de savoir comment certains individus exercent-ils une influence sur les autres ? Comment le rapport d'autoritĂ© se manifeste-t-il ?Il dĂ©fend la thĂšse selon laquelle l'autoritĂ© provient d'une reconnaissance en une "Ă©nergie psychique" particuliĂšre qui limite la volontĂ© de celui qui obĂ©it. L'enjeu du texte est donc de travailler ce rapport si particulier qui existe entre ceux qui commandent et ceux qui texte est divisĂ© en deux parties. Dans un premier temps, l'auteur s'attache Ă travailler le rapport d'autoritĂ© avant de l'appliquer au cas particulier du commandement dans une deuxiĂšme candidats devaient d'abord dĂ©finir les notions d'obĂ©issance, d'autoritĂ© morale, d'Ă©nergie psychique. Il est bon d'insister sur le caractĂšre Ă©tonnant de cette notion d'Ă©nergie psychique. Le rapport entre notre volontĂ© et celle de celui qui impose le respect doit ĂȘtre traitĂ©. Les notions de prescription et de commandement sont importantes. Il faut Ă©galement rĂ©flĂ©chir Ă la notion d'intensitĂ©. Le texte n'est pas forcĂ©ment complexe mais demande une attention particuliĂšre. Le risque pour les candidats est de faire une longue paraphrase du texte au lieu de rĂ©aliser un travail patient d' Retrouvez les corrections du Bac Philo 2018 en Facebook Live CorrigĂ©s Bac Philo 2018 l'Ă©preuve de philo est terminĂ©e, voici les corrigĂ©s en Live! Posez-nous vos questions en commentaires - En partenariat avec Nomad Education - applis de rĂ©visions pour le bac by Le Parisien Etudiant on Monday, June 18, 2018CorrigĂ© du Bac Philo SĂ©rie S Scientifique Coef. 3CorrigĂ© Sujet 1 Le dĂ©sir est-il la marque de notre imperfection ?Sujet assez classique le dĂ©sir, formulation assez inĂ©dite. Assez difficile Ă cause de la notion dâimperfection quâil faut bien analyser. ReformulĂ©e, la question donne Le dĂ©sir est-il notre noblesse possible ou notre misĂšre rĂ©elle ? ProgrĂšs ou dĂ©cadence ?Il faut prĂ©ciser le sens de marque » qui est une mĂ©taphore, qui signifie la preuve, ou encore lâindice, ou le signe de reconnaissance de notre fallait voir les diffĂ©rentes dĂ©finitions, acceptions et conception du dĂ©sir afin de trouver des pistes diffĂ©rentes. Par exemples - Le dĂ©sir comme manque, souffrance, dĂ©sespoir, frustration. Dans ce cas, le dĂ©sir est la marque de notre Le dĂ©sir opposĂ© au besoin, comme tendance noble vers quelque chose de bon dans ce cas, le dĂ©sir peut, dans son mouvement et dans sa rĂ©alisation, tendre vers la perfection est Ă©galement intĂ©ressant de bien creuser les implications du mot imperfection » - le contraire de la perfection se demander si nous pouvons ĂȘtre parfaits ;- la possibilitĂ© dâun perfectionnement, dâune amĂ©lioration devenons-nous meilleurs moralement par exemple si nous renonçons au dĂ©sir ou Ă certains dĂ©sirs ?Les notions du programme en jeu dans le sujet sont le dĂ©sir, la morale, la culture, la conscience, la auteurs possibles Ăpicure, Lettre Ă Le monde comme volontĂ© et comme Ă©tait possible de raisonner selon le plan suivant I - Le dĂ©sir est la marque de notre - Le dĂ©sir nâest la marque que dâune certaine imperfection, tout dĂ©pend du dĂ©sir dont on - Le dĂ©sir est la marque, non de notre perfection nul nâest parfait, mais le moyen de notre perfectionnement, et donc la marque de notre on pouvait ouvrir sur la question fondamentale de notre libertĂ© face Ă nos Sujet 2 Eprouver lâinjustice, est-ce nĂ©cessaire pour savoir ce qui est juste ?Le sujet est assez difficile dans sa formulation, et assez inĂ©dit en problĂšme de cette question repose sur deux distinctions, entre injustice » et juste », entre Ă©prouver » et savoir ».La premiĂšre distinction nĂ©cessite de bien reprendre des dĂ©finitions de la justice vues en cours, puis de dĂ©finir a contrario ce quâest lâinjustice peut-on comprendre lâinjuste par son contraire ?La seconde distinction repose sur la dualitĂ© sentiment/ raison, Ă©prouver » affectivement VS savoir » rationnellement. Il faut se demander si un sentiment dâinjustice peut reposer sur une idĂ©e de justice. Eprouver lâinjustice est-il naturel ou nĂ©cessite-il un savoir, moral, juridique, ou encore politique ?ReformulĂ©e, la question donne Faut-il possĂ©der une idĂ©e rationnelle de la justice pour ressentir lâinjustice ? La connaissance du juste est-elle une condition prĂ©alable Ă tout sentiment dâinjustice ?Il faut donc bien se demander en quoi consiste le problĂšme, car habituellement nous pensons que le sentiment dâinjustice est premier lâexemple du jeune enfant qui ressent de lâinjustice sans forcĂ©ment connaĂźtre lâidĂ©e de justice et que lâidĂ©e de justice est le fruit dâune rationalisation faut prĂ©ciser Ă©galement nĂ©cessaire » ici, une condition impĂ©rativement notions du programme en jeu dans le sujet sont la justice, le droit, le sujet, la conscience, la Ă©tait possible de raisonner selon le plan suivant I - Eprouver lâinjustice est une condition prĂ©alable et nĂ©cessaire Ă la connaissance du justeII - Il faut avoir une idĂ©e du juste pour ressentir authentiquement lâinjusticeIII - On Ă©prouve dâabord lâinjustice de laquelle on se forge une idĂ©e du juste, idĂ©e qui sert alors Ă juger rationnellement lâinjusticeAuteurs possibles Platon, RĂ©publique mythe de GygĂšs.Aristote, Ethique Ă Discours sur lâorigine et les fondements de lâinĂ©galitĂ© parmi les ThĂ©orie de la sâinterroger sur les liens entre justice, injustice et Sujet 3 Texte de MillLe sujet est trĂšs difficile dans son approche et son texte porte sur la question du possible lien de causalitĂ© entre les lois et les phĂ©nomĂšnes de la nature dâune part, les autres phĂ©nomĂšnes, humains et sociaux dâautres problĂšme peut ĂȘtre posĂ© ainsi habituellement, les lois et les phĂ©nomĂšne humains et sociaux se comprennent indĂ©pendamment des lois et phĂ©nomĂšnes de la prend le contre-pied de cette idĂ©e et Ă©nonce la thĂšse suivante tous les phĂ©nomĂšnes humains sont en mĂȘme temps des phĂ©nomĂšnes de la nature. Pourquoi ? Car les lois qui rĂ©gissent la nature et la sociĂ©tĂ© sont les mĂȘmes. Or, la nature Ă©tant antĂ©rieure Ă la sociĂ©tĂ©, la premiĂšre dĂ©termine la doit ĂȘtre prĂ©cisĂ©e ainsi tout au long de lâanalyse les lois sont toujours les mĂȘmes, ce sont les circonstances dans lesquelles les lois sâappliquent qui changent circonstance naturelles VS circonstances sociales.Il Ă©tait bon de donner quelques exemples, finalement simples la loi physique de la pesanteur qui sâapplique dans la nature, sâapplique aussi Ă dans sociĂ©tĂ© humaine mais pas sur les mĂȘmes rĂ©alitĂ©s et pas dans les mĂȘmes circonstancesNotions du programme en jeu la raison et le rĂ©el, la dĂ©monstration, la du Bac Philo SĂ©ries Technologique sauf STHR Coef. 2Les propositions qui suivent ne constituent pas une correction dĂ©finitive mais des Ă©lĂ©ments de rĂ©flexion. Il est important que les candidats se rappellent que les attentes, en ce qui concerne l'Ă©preuve de philosophie, sont avant tout l'exercice rĂ©flĂ©chi du jugement et le tĂ©moignage d'une culture philosophique Sujet 1 L'expĂ©rience peut-elle ĂȘtre trompeuse ?Le premier sujet proposĂ© aux sĂ©ries technologiques est classique mais peut apparaĂźtre complexe aux faut d'abord dĂ©finir les notions du sujet. La notion d'expĂ©rience est assez large puisqu'elle traverse l'ensemble de notre existence. Il est possible de la dĂ©finir comme une certaine Ă©preuve conduisant Ă une connaissance ou Ă une maĂźtrise. On la retrouve dans notre quotidien mais aussi plus particuliĂšrement dans le domaine scientifique. Le caractĂšre trompeur d'une chose signifie que celle-ci nous fait croire qu'elle nous donne accĂšs Ă la vĂ©ritĂ© alors qu'elle nous induit en de tromperie est particuliĂšrement importante pour la notion d'expĂ©rience puisqu'elle se donne comme le moyen d'engranger des savoirs ou de maĂźtriser des techniques. Il apparaĂźt donc, Ă premiĂšre vue, que l'expĂ©rience n'est pas le temps fait que nous nous rendons parfois compte qu'une expĂ©rience nous a trompĂ© et que ce que nous pensions ĂȘtre vrai s'est rĂ©vĂ©lĂ© qu'est-ce qui nous a permis de prendre conscience de cette tromperie ? L'expĂ©rience elle-mĂȘme. C'est lĂ le paradoxe de l'expĂ©rience. MĂȘme si elle peut parfois ĂȘtre trompeuse, elle est le seul moyen que nous avons pour la corriger. C'est donc l'expĂ©rience qui permet de corriger l' candidats pouvaient utiliser les oeuvres d'Aristote ou de Locke pour montrer que l'expĂ©rience constitue notre premier mode d'accĂšs Ă la vĂ©ritĂ©. Il Ă©tait bon d'utiliser Descartes et le doute systĂ©mique qu'il utilise pour montrer que nos expĂ©riences sont parfois trompeuses. Enfin, les candidats pouvaient utiliser un auteur comme Bachelard pour dĂ©fendre l'idĂ©e selon laquelle l'expĂ©rience scientifique vient corriger notre expĂ©rience Sujet 2 Peut-on maĂźtriser le dĂ©veloppement technique ?Le deuxiĂšme sujet est assez classique Ă©galement mais possĂšde certains Ă©chos avec l'actualitĂ© et les craintes que peut provoquer le dĂ©veloppement notion de technique se dĂ©finit comme l'ensemble des moyens utilisĂ©s par l'homme pour transformer son milieu. La technique est une caractĂ©ristique qui accompagne l'humanitĂ© depuis ses dĂ©buts et qui a permis Ă l'homme d'Ă©riger une culture. Elle est donc une aide fondamentale pour l'homme si bien qu'il peut difficilement s'en la technique a connu un dĂ©veloppement tel qu'il semble de plus en plus difficile d'en maĂźtriser les effets. La question apparaĂźt alors de savoir si nous restons les maĂźtres de nos crĂ©ations ou si elles finissent par nous faut donc rĂ©flĂ©chir aux moyens de maĂźtriser notre dĂ©veloppement technique. Une premiĂšre rĂ©ponse consiste Ă dire que ceux qui contribuent au dĂ©veloppement technique, les ingĂ©nieurs, sont les mieux placĂ©s pour limiter leurs propres inventions. Une autre rĂ©ponse possible consiste Ă dire que cette maĂźtrise doit venir d'une volontĂ© politique, celle des dirigeants ou celle des citoyens. Dans les deux cas, il semble difficile d'envisager une maĂźtrise du dĂ©veloppement car la concurrence est telle que la course au progrĂšs ne semble pas prĂȘte de connaĂźtre un ce sujet, les candidats pouvaient faire rĂ©fĂ©rence Ă Bergson et sa dĂ©finition de l'homme comme homo faber. Descartes semble une rĂ©fĂ©rence incontournable pour ce sujet. Il est celui qui dĂ©fend l'idĂ©e d'une maĂźtrise de la nature grĂące Ă la technique. Jonas est aussi une rĂ©fĂ©rence importante pour ce sujet puisqu'il met en garde contre les dangers du dĂ©veloppement technique et de sa difficile Sujet 3 Montesquieu, De l'esprit des lois1/Le texte de Montesquieu proposĂ© aux candidats des sĂ©ries technologiques est intĂ©ressant puisqu'il va contre certaines idĂ©es reçues concernant ce qu'il faut entendre par libertĂ© dans une principale du texte de Montesquieu est de dĂ©finir ce qu'est la libertĂ© politique, Ă savoir le fait de pouvoir faire ce que les lois nous autorisent et l'importance de l'adhĂ©sion Ă ces lois par les citoyens. Il dĂ©veloppe son argumentation en deux temps. Il insiste d'abord sur l'erreur de jugement qui peut ĂȘtre attribuĂ© aux dĂ©mocraties. Elles ne sont pas des rĂ©gimes oĂč chacun fait ce qu'il veut. Au contraire, elles sont encadrĂ©es par des lois nĂ©cessaires au bon fonctionnement de la sociĂ©tĂ©. Montesquieu montre ensuite le risque que pourrait courir la dĂ©mocratie si chacun use de sa libertĂ© en fonction de sa seule volontĂ© et non selon le respect des phrase "dans les dĂ©mocraties, le peuple paraĂźt faire ce qu'il veut" insiste sur l'image que peut renvoyer la dĂ©mocratie, Ă savoir celle d'un rĂ©gime au sein duquel chaque citoyen peut suivre sa volontĂ© et ses dĂ©sirs sans devoir rendre de compte Ă la loi. Il s'agit lĂ Ă©videmment d'une apparence car en dĂ©mocratie, comme dans tout rĂ©gime, la loi organise la sociĂ©tĂ© et donc encadre les volontĂ©s phrase "la libertĂ© ne peut consister qu'Ă pouvoir faire ce que l'on doit vouloir" insiste sur le rapport que le citoyen doit entretenir Ă l'Ă©gard des lois. Le respect des lois doit constituer un devoir supĂ©rieur au respect de sa volontĂ© individuelle. Cela signifie que le citoyen doit comprendre tout l'intĂ©rĂȘt qu'il a de respecter la propose de distinguer indĂ©pendance et libertĂ©. L'indĂ©pendance est la capacitĂ© de l'individu de vivre seul, ce qui lui permet de ne suivre que sa volontĂ©. Or, du fait mĂȘme de son appartenance Ă la sociĂ©tĂ© cette indĂ©pendance doit ĂȘtre inscrite dans le projet plus gĂ©nĂ©ral de la sociĂ©tĂ©. Si le citoyen souhaite ne suivre que son indĂ©pendance, il risque d'en faire les frais puisque les autres feront de mĂȘme, ce qui mettra en danger la sociĂ©tĂ© dans son libertĂ© se dĂ©finit en apparence comme la capacitĂ© pour un individu de faire ce qu'il veut, c'est-Ă -dire de suivre sa volontĂ© et ses dĂ©sirs. Pourtant, si tous les individus ne font que suivre leurs dĂ©sirs, ils risquent de tomber dans une forme de guerre gĂ©nĂ©ralisĂ©e que Hobbes appelle âĂ©tat de natureâ. Il faut alors contraindre les volontĂ©s individuelles par la loi, ce qui permet aux citoyens d'augmenter leur libertĂ©. Les lois apparaissent ainsi nĂ©cessaires Ă la ce sujet, les candidats peuvent faire rĂ©fĂ©rence Ă Hobbes et Ă la dĂ©finition qu'il propose de l'Ă©tat de nature. Il est possible Ă©videmment de reprendre le texte de Montesquieu. Rousseau appraĂźt Ă©galement comme un auteur important pour ce aussi âSpĂ©cial BAC 2018 les sujets et conseils de prĂ©paration...â Dates du Bac Ă©preuve par Ă©preuveâ CorrigĂ©s du bac Les Ă©preuves corrigĂ©es par nos profs sĂ©lectionnĂ©sâ Les sujets probables du Bac ciblez vos rĂ©visions...â Conseils de rĂ©visions Ă quelques jours ou heures des examensâ Quiz de rĂ©visions du Bac testez votre niveau matiĂšre par matiĂšre...â Les alertes rĂ©sultats du Bac officiels et gratuits, en direct des acadĂ©mies...â Bac de Philo derriĂšre l'Ă©paule d'un correcteurâ Bac pourquoi la philo ouvre le bal des Ă©preuves ?Alerte Mail CorrigĂ©s du Bac
Prendre conscience de » signifie constater, entrer en contact avec un objet. Prendre connaissance de » implique un certain travail de l'intelligence, dĂ©bouchant ainsi sur la possession de concepts, donc de contenus essentiels. La conscience de soi est alors un fait, un point de dĂ©part mais aussi une incitation Ă la recherche de soi- mĂȘme. On se rĂ©sume donc Ă savoir si d'une part, le moi » peut faire l'objet d'une connaissance, et si d'autre part cette connaissance peut se rĂ©sumer Ă la conscience de soi ou du moins consister Ă un approfondissement de la conscience de soi. La conscience de soi peut-elle ĂȘtre alors objet de connaissance ou bien est-ce que la subjectivitĂ© de chacun empĂȘche ce rapport Ă la conscience de soi ? En d'autres termes, la conscience de soi est-elle une connaissance de soi ? On pourrait se demander en premier ressort, si la conscience de soi peut jouer le rĂŽle de connaissance objective. "Connais-toi toi-mĂȘme ", inscription placĂ©e sur le fronton du temple de Delphes et attribuĂ©e Ă Socrate, philosophe occidental du Ve siĂšcle avant Ă©tait un encouragement Ă une connaissance psychologique de soi, Ă une nĂ©cessitĂ© pour l'Ăąme de connaĂźtre les valeurs d'aprĂšs lesquelles elle se dĂ©termine. MĂȘme Ă cette Ă©poque, la connaissance de soi Ă©tait la condition ultime d'une maĂźtrise de son ego, de ses origines et de ses volontĂ©s. Il n'y avait donc pas de recherche de vĂ©ritĂ© sans un travail de rĂ©flexion de la pensĂ©e sur elle-mĂȘme et cette hypothĂšse est encore vĂ©rifiĂ©e aujourd'hui, au XXIe siĂšcle. Pour les philosophes grecs, la connaissance de soi-mĂȘme est synonyme de sagesse. Elle permettrait en effet Ă l'individu de prendre conscience de ses propres limites, de se libĂ©rer de ses dĂ©fauts, de dĂ©velopper ses qualitĂ©s, et, en faisant abstraction de tout ce qui dans le " je " n'est pas personnel, de prendre conscience de sa vĂ©ritable identitĂ© et, enfin de compte, de sa libertĂ©. La devise delphique laisse entendre que nous ne nous connaissons pas rĂ©ellement, que la connaissance de soi n'est pas une donnĂ©e immĂ©diate de la conscience. Elle nous invite donc Ă entreprendre une recherche, une descente dans les profondeurs de notre intĂ©rioritĂ© pour trouver l'essence de notre ĂȘtre. Or, cette recherche passe d'abord par la dĂ©couverte et l'affirmation de notre moi. Cette affirmation est le fondement de la philosophie cartĂ©sienne en mĂȘme temps que celui de toute entreprise de recherche de sa propre identitĂ©. Pour approfondir la connaissance que nous avons de nous-mĂȘmes, il faut donc se demander s'il est lĂ©gitime de parler du soi par soi et quels en seraient les moyens et les conditions. On voit par lĂ quel est l'enjeu vĂ©ritable d'une connaissance de soi conformer l'homme Ă une idĂ©e de lui-mĂȘme, permettre un contrĂŽle et une maĂźtrise de soi. Et on voit aussi comment cette exigence prend comme pur point de dĂ©part la conscience de soi c'est bien le mouvement de rĂ©flexion, de la pensĂ©e sur elle-mĂȘme qui Ă la fois donne l'idĂ©e d'une connaissance de moi-mĂȘme et m'ouvre la voie d'une telle connaissance. C'est d'ailleurs dans cette voie que s'engagea Descartes, un des premiers philosophes modernes du XVIIe siĂšcle, recherchant Ă ce sujet une vĂ©ritĂ© absolue. Sa cĂ©lĂšbre citation Je pense, donc je suis » issue de la quatriĂšme partie du Discours de la MĂ©thode » est tout simplement l'affirmation que je suis en toute certitude une chose qui pense », un sujet douĂ© de conscience. L'essence, ou encore le fondement substantiel de je » est ainsi descriptible sous forme d'un objet conceptualisable une substance pensante » dont le caractĂšre de substance permet de dĂ©duire des caractĂšres essentiels unitĂ©, immortalitĂ© . Descartes, Ă la recherche des vĂ©ritĂ©s premiĂšres, dĂ©cide de faire table rase de tout ce qu'il a appris jusque-lĂ . Il veut faire rĂ©gner le doute systĂ©matique sur toutes les Ă©vidences. Mais il a beau douter de tout ce qu'il voit, de tout ce qu'il pense, il a beau imaginer que quelque diable rusĂ© le fait se tromper toujours, la rĂ©alitĂ© de sa propre pensĂ©e s'impose Ă lui comme une Ă©vidence absolue. Son doute est provisoire et a pour but de trouver une certitude entiĂšre et irrĂ©cusable. Quoique je pense, je ne puis nier ce que je pense, et donc que j'existe au moment mĂȘme ou je pense Cette proposition je suis, j'existe, est nĂ©cessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçoit en mon esprit » conclura t-il dans ses MĂ©ditations mĂ©taphysiques ». Le sujet conscient de soi est alors posĂ© comme ce que la pensĂ©e ne saurait Ă©liminer sans se mentir a elle-mĂȘme. Avec le je pense donc je suis », Descartes place ainsi la conscience, le sujet, Ă la racine de toute connaissance possible. Cependant les premiers lecteurs de Descartes ne comprirent pas ce que signifiait sa citation. Ainsi le philosophe français Pierre Gassendi lui Ă©crivit Vous pouviez infĂ©rer la mĂȘme chose de quelque autre que ce fĂ»t de vos actions. » et dire par exemple Je mange, donc je suis », ou bien encore Je me promĂšne, donc je suis ». Descartes lui rĂ©pondit qu?il a Ă©voquĂ©, en doute, tous les actes que nous connaissons par nos sens, parce qu?ils peuvent ĂȘtre illusoires. je puis rĂȘver, immobile dans mon lit, que je suis entrain de manger ou de me promener. Ainsi, il ne faut pas dire Je me promĂšne, donc je suis » mais bien Je pense que je me promĂšne, donc je suis ». L'existence de mon propre corps est remise ainsi en question par l'argument du rĂȘve. Pendant que je rĂȘve, je suis persuadĂ© que ce que je vois et sens est vĂ©ritablement vrai et rĂ©el, et pourtant ce n'est qu'une illusion. La prĂ©sence de ma pensĂ©e Ă elle-mĂȘme est la seule certitude qui rĂ©siste Ă l'Ă©preuve du doute car la pensĂ©e est inhĂ©rente Ă l'acte mĂȘme de douter. La pensĂ©e et donc la conscience sont par consĂ©quent la premiĂšre des vĂ©ritĂ©s de l'homme sur laquelle toutes les autres se basent. Nous sommes Ă priori les mieux placĂ©s pour nous connaĂźtre par l'introspection, nous pouvons accĂ©der Ă une certaine connaissance de nos sentiments, de nos qualitĂ©s, de nos dĂ©fauts, de nos motivations et de nos convictions. Mais accĂšde-t-on Ă un niveau particulier de la rĂ©alitĂ© mentale par l'introspection, ou cette mĂ©thode tend-elle Ă susciter l'objet mĂȘme auquel elle prĂ©tend accĂ©der ? Le paradoxe de l'introspection est que le sujet se confond avec l'acte de s'observer lui-mĂȘme. De mĂȘme l'introspection est normalisĂ©e par le langage. Il n'en reste pas moins que l'idĂ©e de savoir » ce qu'on est soi-mĂȘme, sa propre connaissance, soulĂšve des difficultĂ©s de principe en quel sens emploie-t-on savoir », s'il s'agit d'intĂ©rioritĂ© ? Comment peut-on se connaĂźtre vraiment si c'est ancrĂ© au plus profond de nous ? Les conclusions qu'approuve Descartes sur l'essence du moi ne laisse pas impassible certains philosophes comme Emmanuel Kant, philosophe allemand du XVIIIe siĂšcle, qui va remettre en cause leur fondement dans son livre Les critiques de la raison pure ». En effet, connaĂźtre », c'est connaĂźtre un objet, en cerner un concept. Prenons l'exemple du triangle je le connais comme Ă©tant une figure gĂ©omĂ©trique dotĂ©e de trois angles dont la somme est Ă©gale Ă 180 degrĂ©s. On peut alors se poser la question suivante la conscience de soi peut-elle se dĂ©finir vraiment comme un objet ? Permet-elle de se prendre comme objet et de connaĂźtre ce que l'on est vraiment ? Peut-ĂȘtre, mais encore faudrait-il distinguer deux cas ou plutĂŽt deux niveaux de conscience la conscience de soi, comme je », la connaissance qu'un sujet prend de lui-mĂȘme ; mais aussi la conscience rĂ©flexive ou un sujet prend connaissance de son propre Ă©tat corporel. Pour la premiĂšre, le je pense, donc je suis » rĂ©vĂšle la certitude du je » mais ne dit rien sur ce que je suis. Tandis que pour la seconde, Jean-Paul Sartre disait par exemple prendre conscience que je suis timide, c?est ne plus ĂȘtre timide [?] aussi simplement, aussi ingĂ©nument ». En effet, il y a le moi » qui est timide et le je » qui sait que le moi est timide. Tandis que les choses sans conscience livres, chaises, tables' existent massivement, sont en soi elles ne sont ce qu?elles sont, l'homme, qui est conscient de ses propres Ă©tats de conscience, se voit condamnĂ© par lĂ Ă ne ĂȘtre jamais ce qu?il est, Ă ne jamais coĂŻncider exactement avec soi. A partir du moment oĂč l'enfant commence Ă parler de lui Ă la premiĂšre personne, moment dĂ©cisif et irrĂ©versible, il se saisit lui-mĂȘme comme sujet pensant et conscient. Cette facultĂ© de conscience Ă se prendre elle-mĂȘme pour objet, que l'on appelle la rĂ©flexibilitĂ© » de la conscience, fait de l'ĂȘtre humain une personne, c'est-Ă -dire chez Kant, un sujet moral responsable constituant une fin en soi. La conscience rĂ©flexive est le retour sur son soi et donc permet de prendre pour objet la vie psychologique qui constitue le moi. De plus, la conscience dite psychologique » se prolonge en conscience morale quand le sujet juge de la valeur morale de ses propres intentions ou de ses propres actes. Pour Rousseau, philosophe des lumiĂšres » au XVIIIe siĂšcle, c'est par la conscience morale principe innĂ© de justice et de vertu », que l'homme peut s'Ă©lever au-dessus des bĂȘtes et se rendre semblable a Dieu ». Toutefois, lorsqu'un sujet dotĂ© de pensĂ©e propre, de conscience s'Ă©tudie lui-mĂȘme, il ne le fait pas en tant qu'objet, certes pas, mais en tant que sujet c'est la thĂšse de la psychologie clinique par opposition Ă la psychologie expĂ©rimentale qui Ă©tudie la conscience de soi en tant qu'objet. On pourrait alors se demander s'il est possible d'objectiver la conscience. En effet, comme nous l'avons vu, la conscience peut-ĂȘtre objective mais tout ĂȘtre qui pense, le fait de maniĂšre subjective. On pourrait mĂȘme soupçonner la conscience de soi d'ĂȘtre facteur d'illusion sur soi. Comme l'affirmait Spinoza, philosophe et grand penseur nĂ©erlandais du XVIIe siĂšcle qui prolongea en un certain sens le raisonnement dĂ©scartien la conscience est le lieu d'une illusion, elle ignore les causes. Nous subissons les objets extĂ©rieurs et sommes dĂ©terminĂ©s par les causes extĂ©rieures que nous subissons sans les comprendre ». Peut-ĂȘtre nous croyons-nous libre puisque nous ignorons les causes qui nous dĂ©terminent ? Quoiqu'il en soit, l'homme en tant que sujet ne peut pas avoir une connaissance objective de la conscience qu'il a de lui-mĂȘme, elle lui Ă©chappe tant bien que mal. Il paraĂźt difficile d'avoir une connaissance objective de nous-mĂȘmes la connaissance que nous pouvons avoir de nous par l'introspection passe Ă travers le filtre de l'opinion que nous nous faisons de nous. Ainsi, nous pouvons ĂȘtre tentĂ©s d'exagĂ©rer, d'amoindrir ou de taire certains de nos dĂ©fauts. Cette idĂ©e initiĂ©e par Kant puis par Hegel, sera reprise par Edmund Husserl, philosophe allemand du dĂ©but du XXe siĂšcle, dans sa thĂ©orie phĂ©nomĂ©nologique science qui Ă©tudie les phĂ©nomĂšnes sur la conscience. Dans cette thĂ©orie, il rĂ©cusera le primat accordĂ© Ă la conscience rĂ©flĂ©chie. Le concept d'intentionnalitĂ© contenir quelque chose, pas forcĂ©ment rĂ©elle, Ă titre d'objet, ĂȘtre Ă propos de quelque chose, avoir un objet immanent en dĂ©coulera et donnera un rĂŽle central Ă l'Ă©laboration de sa thĂ©orie phĂ©nomĂ©nologique. Le cĂ©lĂ©brissime psychanalyste Sigmund Freud introduira mĂȘme l'existence de l'inconscient psychique comme barriĂšre de sa propre conscience. ManipulĂ©s par autrui, nous sommes influencĂ©s, et nous ne sommes pas maĂźtres de nos choix, de nos actes, de nous-mĂȘmes. Selon lui, il se produit en nous des phĂ©nomĂšnes psychiques dont nous n'avons pas mĂȘme conscience, mais qui dĂ©terminent certains de nos actes conscients. Ainsi nous croyons nous connaĂźtre, mais nous sommes incapables de dire pourquoi nous ne pouvons supporter la vue de tel ou tel animal pourtant inoffensif un serpent, une araignĂ©e?, pourquoi nous faisons des rĂȘves si dĂ©lirants' Nous croyons nous connaĂźtre, mais il y a en nous comme un Ă©tranger qui se manifeste de temps en temps dans nos manies, dans nos rĂȘves ou dans nos actes manquĂ©s, et qui s'Ă©vertue Ă se dĂ©rober a nos regards introspectifs. Pour contourner cet obstacle qui nous obstrue le chemin de notre connaissance intĂ©rieure peut-ĂȘtre est-il nĂ©cessaire de passer par autrui, dans l'analyse, pour accĂ©der Ă sa propre conscience de soi ? Peut-ĂȘtre que je ne peux que me connaĂźtre que grĂące Ă autrui, grĂące aux autres et l'image que je reprĂ©sente ? En effet, avoir conscience de soi et des autres apporte une meilleure connaissance de soi car on a alors une base de comparaison et l'on peut faire un retour qui nous permet de nous positionner, car tout seul dans l'absolu, on ne peut pas se connaĂźtre. DĂšs qu'on pense Ă des qualitĂ©s ou Ă des dĂ©fauts, il faut avoir des valeurs qui nous viennent de la SociĂ©tĂ©. Mais, les autres n'ont pas forcĂ©ment connaissance de notre Ă©ducation mais aussi de notre expĂ©rience personnelle, qui influence considĂ©rablement notre psychisme. De leurs places, il ne voit qu'une facette, qu'une manifestation de notre personnalitĂ©, certainement influencĂ©e par leur prĂ©sence. Le regard de l'observateur modifie dĂ©jĂ l'objet d'observation alors quand cet objet est un sujet capable de se modifier lui-mĂȘme, cela nous entraĂźne dans un jeu de miroirs peu propice Ă l'observation. Le dĂ©sir de se dĂ©finir, mais aussi l'impossibilitĂ© d'achever cette dĂ©finition en une essence fixe et dĂ©finitive, constitue prĂ©cisĂ©ment l'essence paradoxale de l'homme. Avoir conscience de soi est certes une Ă©tape indispensable Ă la connaissance de soi, mais ni sur le plan mĂ©taphysique de ce qu'est le je », ni sur le plan psychologique du moi », la conscience de soi est apparue comme la connaissance de soi. N'y a-t-il pas alors la nĂ©cessitĂ© de passer par l'autre pour se connaĂźtre soi-mĂȘme, mĂȘme si cela parait tellement difficile, la connaissance de soi impliquant toujours la reconnaissance de l'autre ?
L'analyse du professeur Dans Les confessions, Rousseau explique quâil se souvient de certains Ă©pisodes traumatiques de son enfance qui ont fait naĂźtre en lui le sentiment de lâinjustice. Cette narration que lâon retient souvent sont le nom du ruban volĂ© » ou du peigne cassĂ© » est le rĂ©cit dâune prise de conscience de soi lors de laquelle le jeune Rousseau rĂ©alise que le monde ne correspond pas nĂ©cessairement Ă ses dĂ©sirs, et que tout action implique une responsabilitĂ© et une confrontation Ă une altĂ©ritĂ© qui ne se plie pas nĂ©cessairement Ă ses dĂ©sirs. Cet exemple paraĂźt nous instruire sur le fait que la conscience de soi peut rendre lâhomme malheureux. Ce constat paraĂźt cependant paradoxal. Si nous dĂ©finissons en effet la conscience comme con-science, nous devons comprendre la conscience comme le fait dâavoir une connaissance, un savoir, et la conscience de soi comme lâopĂ©ration par laquelle un homme prend connaissance de lui-mĂȘme ? Cette connaissance semble alors correspondre Ă une meilleure capacitĂ© Ă se comprendre, et il nâapparaĂźt pas Ă©vident que cette comprĂ©hension ait immĂ©diatement pour consĂ©quence un sentiment de douleur et de tristesse, puisque la comprĂ©hension est en gĂ©nĂ©ral plutĂŽt conçue comme un auxiliaire important de la vie et de lâaction, permettant Ă lâhomme dâĂȘtre mieux prĂ©parĂ© face aux Ă©vĂšnements qui peuvent lui arriver. Nâest-il en ce sens pas paradoxal de prĂ©senter la connaissance comme un malheur alors mĂȘme que la connaissance semble distinguer lâhomme de lâanimal et faire de lui un ĂȘtre plus intelligent et mieux Ă mĂȘme dâagir en connaissance de cause ? Nous essaierons ainsi de montrer tout dâabord que la conscience de soi est un atout qui permet Ă lâhomme de viser un bonheur auquel il nâaurait pas accĂšs sâil ne la possĂ©dait pas. NĂ©anmoins, nous constaterons ensuite que cette visĂ©e du bonheur repose sur des incertitudes et peut entraĂźner des frustrations qui font que lâhomme peut souffrir de cette disjonction entre ce quâil pense et ce quâil vit. Nous tenterons alors enfin de dĂ©passer cette opposition entre bonheur et malheur pour montrer que la conscience de soi ne peut rendre lâhomme heureux quâĂ la condition quâil refuse de considĂ©rer la conscience de soi comme une vĂ©ritĂ© indubitable. ...
ï»żdĂ©libĂ©ration qui font que je ne suis pas un simple automate, et oĂč les possibles peuventse confronter. Pour exemple, on peut penser Ă la piĂšce de Camus Les justes oĂč les protagonistes sont prĂ©cisĂ©ment face Ă un dilemme entre la cause rĂ©volutionnaire etl'assassinat qu'ils doivent commettre au nom de cette cause. Il n'y a pas de rĂ©solutionpossible par un calcul simplement rationnel, il faut choisir et choisir implique uneresponsabilitĂ©. b Cette relation de la conscience et du doute ne peut que nous rappeler les MĂ©ditations MĂ©taphysiques de Descartes, et le doute radical auquel il soumet les donnĂ©es sensibles, mais aussi les vĂ©ritĂ©s » mathĂ©matiques. Le doutedĂ©bouche sur la certitude du cogito , je doute donc j'existe moi qui doute. Pour Descartes, je peux ĂȘtre trompĂ© sur tout ce que je crois savoir, mais non pas sur monexistence en tant que chose pensante. Le sujet ne prend plus des objets de la rĂ©flexion,mais lui-mĂȘme en tant qu'il pense. La conscience de soi en tant qu'ĂȘtre pensant ne peutĂȘtre une tromperie, elle est une certitude, la premiĂšre des certitudes que l'on peutrencontrer. Celle-ci n'a pu ĂȘtre dĂ©couverte nĂ©anmoins qu'aprĂšs une mise en suspensionde tout jugement. c Mais cette dĂ©finition de nous-mĂȘmes comme chose pensante ne semble pas rĂ©pondre Ă ce que nous disons d'habitude de quelqu'un. Quandnous pensons Ă ce que quelqu'un est, nous pensons Ă son caractĂšre, Ă ses opinions, soncomportement. Comment articuler connaissance de soi comme pensĂ©e et connaissancede soi comme personnalitĂ© ? Sartre y rĂ©pond par la mauvaise foi. Il renvoie les modesd'ĂȘtre Ă une vie inauthentique, par exemple celui du garçon de cafĂ© Ă une mauvaise foiqui est un mensonge Ă soi-mĂȘme sur ce que l'on est. Le garçon de cafĂ© joue Ă ĂȘtregarçon de cafĂ©, mais lui-mĂȘme n'est pas ce garçon de cafĂ© qu'il fait semblant d'ĂȘtre. d En outre, ma conscience ne peut me tromper que si elle est partielle. Elle ne me trompe que si elle ma cache quelque chose. Or ce qui est cachĂ©n'est pas conscient, donc ma conscience ne peut me tromper que si elle n'est pas uneconscience totale, et encore, ce n'est pas elle qui me trompe mais une autre entitĂ©. 2. L'illusion de la conscience a La conscience semble avoir le rĂŽle de rĂ©vĂ©lateur, mais en mettant Ă jour la vĂ©ritĂ©, elle risque de prendre une vĂ©ritĂ© relative pour un absolu. Jepeux agir en Ăąme et conscience et me tromper, mais aussi je peux m'attribuer une fautede façon rĂ©trospective. Par exemple, la conscience du mal, de la faute, qui peut saisir lepĂ©cheur, peut n'ĂȘtre qu'une conception imposĂ©e du dehors. Je peux me sentirresponsable d'avoir fautĂ© alors qu'au moment oĂč j'ai agis je n'avais pas conscience de lafaute. Bien loin de se connaĂźtre, d'accĂ©der au sens vĂ©ritable de son action, nouspouvons culpabiliser pour des actions anodines en leur distillant un sens qu'elles n'ontnaturellement pas. b La conscience morale, comme la conscience religieuse, introduit une sorte de conflit entre les passions et le devoir. Je refuse d'accomplir desactions que mes passions m'inclinent Ă faire. C'est ce devoir social et moral qui, dansune perspective freudienne, tient les dĂ©sirs inconscients en dehors de la conscience. Desorte que ce dont j'ai conscience est censurĂ©, toute une partie de moi-mĂȘme demeurecachĂ©e, enfouie dans l'inconscient. Le sens vĂ©ritable de certains actes me demeurentcachĂ©. Mais, prĂ©cisĂ©ment, il s'agit par la psychanalyse et dans une perspectivethĂ©rapeutique de faire venir Ă la conscience des dĂ©sirs inconscients pour soulager lepatient de sa souffrance. Mais cela ne peut se faire seul, par une sorte de rĂ©flexionimmĂ©diate. Elle ne peut se faire que le long d'un processus, d'une technique qui peutprendre des annĂ©es. c NĂ©anmoins, je ne suis pas assimilable Ă ma conscience, il n'en demeure pas moins que ce n'est pas elle qui me trompe. Mais quelque chose qui nepeut surgir tout entier dans la conscience sans anĂ©antir le Moi. Conclusion Notre conscience ne nous trompe que si elle est incomplĂšte, mais si nous ne pouvonsavoir pleinement conscience de ce que nous sommes, et si, de plus, l'Ă©tat de conscienceest un moment qui ne peut durer toute la vie soumise Ă l'urgence de l'action, on peut sedemander si nous pouvons ne pas ĂȘtre trompĂ©s sur nous-mĂȘmes. L'illusion de laconscience qui consiste Ă croire qu'elle peut saisir elle-mĂȘme l'ĂȘtre vĂ©ritable est unetromperie qui loin d'ĂȘtre le mouvement mĂȘme de la conscience comme repli sur soi, n'estjamais qu'un coup d'arrĂȘt.. »
la conscience de soi est elle trompeuse